Voilà plus de 15 ans que les collectivités territoriales, aux côtés de l’Etat, travaillent sur un projet d’aménagement du territoire visant à désenclaver le Chablais français. En raison de l’afflux de travailleurs frontaliers, la région a rapidement vu son trafic saturé et son réseau de transport s’est avéré insuffisant.
Les infrastructures créées pour désenclaver le Chablais
En 2008, une rocade a été construite pour contourner l’agglomération de Thonon-les-Bains. Puis en 2014, c’est une 2x2 voies qui a poursuivi ce travail de désenclavement de longue haleine du Haut-Chablais. Cette route relie Annemasse à Machilly.
La même année, des acteurs du secteur privé ont pris part au projet pour accélérer cet indispensable désenclavement.
Les projets de désenclavement du Chablais en cours
Le projet principal en cours aujourd’hui est une liaison autoroutière entre Machilly et Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie. Des réunions publiques se sont tenues à ce sujet en début d’année à Thonon-les-Bains, Evian-les-Bains, Perrignier, Anthy-sur-Léman et Ville-la-Grand.
Si le projet, estimé à quelque 200 millions d’euros, ne rencontre pas d’obstacles, cette autoroute pourrait voir le jour en 2023. Elle s’étendra alors sur 16,5 km et reliera l’A40 au Sud d’Annemasse à Thonon-les-Bains. Trois échangeurs devraient prendre place à hauteur de Machilly, Perrignier et Anthy sur Léman, précise la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Les objectifs du projet de désenclavement
Au niveau régional, il s’agit de mieux relier le Chablais à l’agglomération d’Annemasse-Genève et à l’A40, réduire les temps de parcours des automobilistes aux heures de pointe et améliorer la sécurité des usagers.
Localement, ce projet vise à désengorger le trafic des routes départementales et améliorer la qualité de vie des habitants des centre-bourgs.
Quel impact sur l’environnement ?
Des craintes quant aux impacts de ce projet de liaison autoroutière sur l’environnement mais aussi l’agriculture et les zones habitées ont été soulevées lors des concertations organisées au début de l’année. Il a été demandé au maître d’ouvrage de prendre en compte la qualité environnementale du territoire afin de limiter au maximum l’impact sur les zones humides : le Marais de Brécorens, le vallon du Pamphiot, ou encore la zone humide des Mouilles à Perrignier.
Tout le défi réside dans la conciliation des inquiétudes des habitants quant à la proximité de la route et la préservation de l’environnement de cette si belle région qu’est le Chablais.
Route photovoltaïque, chaussée anti-bruit, encouragement du covoiturage, construction de pistes cyclables… De nombreuses solutions sont envisagées pour réduire l’impact environnemental de la liaison autoroutière qui reliera Machilly et Thonon-les-Bains.
Le désenclavement du Chablais
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